Quelqu’un vous a-t-il déjà dit que vous étiez trop sensible ? Ressentez-vous les mêmes émotions que vos amis lorsqu’ils vous partagent leurs sensations ? Fuyez-vous les conflits ? À première vue, si vous répondez oui à toutes ces questions, il y a de grandes chances que vous soyez une personne empathique. Découvrez les caractéristiques d’une personne empathe.

personne empathique

Qu’est-ce qu’une personne empathique ?

Nous avons l’habitude de comprendre le terme « empathie » comme de la bienveillance et de l’altruisme. Voyons sa définition lexicale et philosophique. Vous comprendrez par la suite, qu’une personne empathique comporte en réalité trois formes d’empathie. Je vous laisse les découvrir.

Définition lexical d’une personne empathique

Généralement, nous désignons une personne d’empathique, quelqu’un qui a la faculté de se mettre à la place d’autrui et qui en ressent ses émotions. D’ailleurs, le dictionnaire Grand Robert présente l’empathie comme une « affinité morale, similitude de sentiments entre deux ou plusieurs personnes ; (…) sentiment chaleureux et spontané qu’une personne éprouve pour une autre ; participation à la douleur d’autrui, ressentir tout ce qui touche autrui ». Ainsi dans notre langage courant, une personne empathique est souvent associée à quelqu’un de sympathique et compatissant.

Compassion

Définition philosophique de l’empathie

En réalité, trois composantes empathiques interviennent chez un empathe. Le degré d’empathie perçu chez une personne provient alors du niveau d’empathie de ces dernières :

  1. Empathie cognitive  : notre capacité à lire dans les pensées de l’autre. Un empathique sait ce que les autres pensent en fonction de leurs comportements.
  2. Empathie émotionnelle  : notre aptitude à deviner ou à comprendre les émotions de l’autre on voyant les expressions de son visage. Il est alors possible de percevoir sa colère, sa froideur ou sa tristesse par exemple.
  3. Empathie compassionnelle  : c’est de cette empathie dont nous parlons habituellement. L’empathe est en mesure de ressentir la joie ou la douleur de la personne par contagion.

Fonctionnement cérébral d’un empathe

Pour aller plus loin, le neuropsychiatre Jean-Michel Oughourlian explique que l’empathie chez une personne s’opère via l’agencement de trois fonctions cérébrales :

  1. Mimétique : le cortex prémoteur loge des neurones miroirs. Ce sont des neurones qui s’activent lorsque nous exécutons les mêmes actions que ce que nous voyons chez l’autre.
  2. Émotionnelle : le cerveau limbique  représente un réservoir de nos sensations, émotions et de nos humeurs.
  3. Cognitive : le néocortex comporte  tous les neurones sensitifs, sensoriels et ceux du langage.

La première réaction chez une personne empathique correspond toujours à un mouvement mimétique. Ensuite, interviennent les cerveaux émotionnel et cognitif.

Comment savoir si je suis quelqu’un d’empathique ?

Observez ce qui se passe chez vous face aux gens et à votre environnement. Je vous liste ci-dessous quatre caractéristiques concrètes d’une personne empathique :

1. Bonne intuition

Avez-vous l’impression d’avoir des réactions instinctives face à des situations qui vous paraissent étranges ? Les empathes ont tendance à déceler des indices subtils qui caractérisent les pensées des autres. Leur intuition prononcée leur permet de repérer rapidement les gens malhonnêtes. Ils font d’ailleurs régulièrement confiance à leur intuition pour prendre des décisions. Elle semble les guider dans des choix qui leur correspondent.

2. Recherche de la solitude

Le thérapeute Barrie Suesking, spécialisé dans les relations humaines, affirme que les empathes absorbent l’énergie positive et négative uniquement en présence de quelqu’un. Ce bruit émotionnel peut alors parfois devenir insupportable pour la personne qui se sent submergée ou mal à l’aise. De ce fait, elle préfère éviter la foule et privilégier les rencontres à deux ou en petits comités.

3. Amour pour la nature

Nous apprécions tous plus ou moins le milieu naturel pour nous ressourcer. Toutefois, Les personnes empathiques se sentent davantage attirées par cet environnement qui les apaisent véritablement. Loin des sensations fortes et des sons trop impactants pour eux, les empathes se réjouissent des promenades en forêt ou en montagnes et aiment admirer des vagues s’écraser contre le rivage. Cet espace dans la nature les détend tout en leur offrant de l’énergie positive.

4. Un empathe attire les gens en détresse

Les personnes empathiques sont sensibles et très à l’écoute d’autrui. De ce fait, les gens aiment venir leur raconter leurs problèmes parce qu’ils se sentent entendus et soutenus. En effet, ayant une meilleure compréhension de la douleur qu’ils peuvent éprouver, les empathes possèdent en plus le désir sincère de les aider. Les personnes en détresse ont alors naturellement tendance à venir frapper à leur porte.

Finalement, tout être humain est doté d’empathie. Elle existe même chez les pervers ! Le Pr. Oughourlian affirme d’ailleurs que ces individus sont « très entrainés à l’empathie ». Ils parviennent facilement à pénétrer dans le psychisme de leur victime afin de leur affliger de la souffrance. Ce sont donc les composantes de l’empathie qui définissent notre niveau d’empathie. Les sadiques sont pour ainsi dire en défaillance d’empathie cognitive. C’est donc l’absence de compassion qui explique leurs comportements cruels. Cela amène le neuropsychiatre à constater que nous possédons en finalité trois formes d’intelligence : l’intellectuelle, l’émotionnelle et la mimétique.

Quel est votre degré d’empathie ? Souhaiteriez-vous développer l’une de vos composantes empathiques ou pensez-vous plutôt devoir mettre des barrières pour vous protéger de votre empathie prononcée ?


Sources :

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2 commentaires

  1. Super article très instructif!! Merci beaucoup!! Je ne connaissais pas toutes les subtilités que vous décrivez, c’est très intéressant! Et en tant qu’empathe, j’ai effectivement besoin de beaucoup de solitude pour me recharger les batteries et j’ai dû beaucoup travailler sur l’établissement de limites saines entre mon environnement et moi-même. J’ai réalisé qu’il était primordial de se faire passer en premier si on souhaite réellement aider les autres, tout un ré-apprentissage! 🙂

    1. Merci beaucoup Tara pour votre commentaire. Je comprends que la foule puisse parfois vous gêner…Le principal c’est que vous ayez su mettre en place ce qu’il fallait pour votre bien-être.
      Nous ne cessons jamais d’apprendre, c’est un côté sympathique de la vie 😉

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